Patiner sa réplique airsoft
Un pratiquant passionné va tenter, coûte que coûte, d'apporter du réalisme à ses parties d'airsoft. Pour y parvenir, il va parfaire sa panoplie, voire même se camoufler, afin de devenir aussi invisible et discret que le serait un soldat en mission.
Attention, que les néophytes ne s'y trompent pas, on ne cherche pas à faire la vraie guerre ! Une réplique à billes ne fait pas aussi mal qu'une vraie arme, heureusement !
Toujours dans ce souci de réalisme, les participants travaillent souvent à donner à leur matériel un aspect vieilli, à l'image de celui utilisé en conditions réelles par des soldats. Entailles et rayures viennent marquer les différentes pièces. Plus encore, certains traitent les parties boisées de leurs accessoires, afin de leur donner un aspect usé et marqué par le temps.
Comment s'y prendre pour ajouter une dose de réalisme à son matériel ?
Comment rendre ses accessoires plus réalistes ?
Lors de cette opération, le but est de donner du vécu à votre réplique. Il faut qu'elle finisse par avoir l'air d'avoir réellement servi sur le champ de bataille. Si vous avez déjà eu l'occasion d'apercevoir de vraies armes ayant servi en mission, vous comprendrez rapidement de quoi il retourne.
Les frottements et coups répétés donnés au cours d'opérations sur le terrain leur confèrent un aspect usé. Même si elles demeurent parfaitement fonctionnelles, on voit rapidement qu'elles ont beaucoup servi.
L'opération de vieillissement va donc permettre d'user les parties les plus exposées de votre matériel. Crosse, canon, détente, poignée de culasse, autant de pièces sujettes aux frottements. Pour cela, il va falloir vous munir d'un peu de matériel :
- Papier à poncer : il vous faudra un papier à gros grains au départ (180), puis un plus fin ensuite (350).
- Un morceau de paille de fer.
- Cirage noir ou encre d'imprimante.
- Alcool ménager ou dissolvant.
- Une bonne dose d'huile de coude !
Comme pour toute tâche manuelle, il est important de travailler avec méthode. En premier lieu, prenez le temps de savoir quelles modifications donneront plus de réalisme. En fonction de votre modèle, certaines marques seront plus ou moins crédibles. Une réplique en plastique ne donnera jamais aussi bien le change qu'une réplique aux matières plus nobles.
Quelles parties traiter ?
Le traitement dépendra évidemment de la matière concernée. Il ne faut pas non plus tout poncer ! Toutes les parties ne sont pas soumises à l'usure dans la réalité.
Les parties métalliques
Si votre réplique comporte des pièces métalliques, vous allez pouvoir vous amuser à la patiner.
Définissez quelles parties vous entendez vieillir. Pour cela, réfléchissez à l'usage que vous faites de votre réplique. Frotte-t-elle par terre ? Quelles parties sont les plus à même de s'user ? Quelle partie ne surtout pas toucher ?
Si ces questions paraissent simples, elles vous permettront pourtant de travailler correctement. Concernant le canon par exemple, souvent, c'est le haut du canon qui s'use en premier. Sur le terrain, il sert parfois à écarter une branche, ou à appuyer la réplique contre un arbre. Il est donc logique que cette partie soit traitée.
De même que la fenêtre d’éjection (purement factice puisqu’aucun projectile n’est éjecté par cette trappe en airsoft), ou encore le bolt catch qui est souvent fonctionnel et qui permet de protéger le système le hop up.
Autre partie à ne pas oublier : les chargeurs ! Imaginez-vous avec une réplique usée, équipée de chargeurs neufs. Question réalisme, on a vu mieux !
Les parties boisées
Selon la qualité de votre réplique, il se peut que le plastique ait été remplacé par du bois pour assurer plus de réalisme. Ainsi, la crosse mais également la longuesse (partie destinée à la prise en main sous le canon) ou garde-main peuvent être traités. Ce sont d'ailleurs ces parties qui ont le plus tendance à être marquées, puisque la matière est plus tendre.
Dans ce cas, il va être intéressant de faire ressortir les veines de la matière en appliquant une teinte après ponçage. C'est un excellent moyen de faire prendre quelques années à votre matériel.
Comment traiter les parties métalliques ?
Tout d'abord, tâchez de démonter tout ce qui peut l'être. Cette opération rend l'accès à certaines parties plus facile.
Pour autant, ne vous lancez pas dans un ponçage intégral ! Ce que l'on cherche à imiter, c'est l'usure... Seules les parties qui peuvent y être sujettes seront usées.
En commençant par le canon, poncez légèrement la partie haute. D'abord au papier grossier, ensuite avec de la laine de fer. Travaillez de façon à obtenir un dégradé entre le métal et la peinture. Pensez à insister sur le viseur. Pour la partie basse du canon, proche de la culasse, il est plus simple de donner quelques petits coups à l'aide d'un tournevis par exemple. Ces écailles de peinture manquante apporteront ce côté aléatoire lié à l'usure.
Pour la culasse et le corps de la réplique, insistez principalement sur les parties que vous êtes amené à tenir en main, ainsi que sur les arêtes. Ce sont les parties saillantes les plus exposées aux contacts et aux frottements. Là encore, sur les côtés, vous pouvez porter quelques coups aléatoires... Très réalistes !
La détente doit également être frottée. Compte tenu du nombre de fois où elle est sollicitée, elle doit forcément être usée. Concentrez-vous ensuite sur les chargeurs. La paille de fer vous aidera à brosser leurs arêtes saillantes. Insistez particulièrement sur la partie basse de ces pièces, la partie haute étant encastrée dans la réplique, donc invisible.
Au lieu d'user la peinture, certains amateurs préfèrent passer une couche de peinture métallisée qu'ils essuient rapidement. Les traces laissées s'approchent de l'effet désiré. Cependant, cette méthode est plus recommandée dans le cas d'une réplique en plastique. Cette matière n'offrant pas plus de réalisme lorsqu'elle est poncée, il est recommandé de la peindre.
Comment traiter les parties boisées ?
Il s'agira principalement de la crosse et des parties permettant la prise main de la réplique.
Plusieurs solutions s'offrent à vous.
Poncer puis traiter
À l'aide de papier grossier, poncez rapidement vos parties boisées. Ensuite, poncez à nouveau avec un papier plus fin, qui permettra d'homogénéiser la surface. L'étape suivante consistera à appliquer de l'encre (d'imprimante ou de tatouage) sur les pièces. Au bout de quelques instants, à l'aide d'un chiffon, on retire l'excédent.
Pour finaliser le traitement, un nettoyage à l'aide d'alcool ou de dissolvant permettra de marquer les veines de la matière, tout en retirant l'encre inutile.
À la place de l'encre, certains préfèrent du cirage noir. Après l'avoir chauffé, appliquer sur les pièces. Là encore, on enlève le surplus. La matière est légèrement plus foncée, tandis que ses dessins sont soulignés.
Dans les deux cas, le résultat est très probant. N'hésitez pas à rajouter quelques impacts çà et là, à l'aide d'un outil aiguisé.
Laisser faire le temps
C'est la technique qui demande le moins de travail, mais le plus de patience !
Certains pratiquants rapportent qu'ils laissent volontairement leur matériel dehors, pour l'exposer aux intempéries. Le soleil direct et la pluie font leur office en plusieurs semaines.
Toutefois, dans ce cas, veillez à bien lubrifier les parties métalliques avant d'exposer votre matériel. Si vous oubliez, la rouille va s'inviter dans tous les recoins ! Rien de pire pour le bon fonctionnement de vos accessoires.
Toutefois, si c'est bien fait, il y a vraiment moyen de donner de l'âge à votre matériel. Il va prendre quelques années en à peine 3 semaines ! Pour cette méthode, à part légèrement poncer certaines parties pour accélérer le processus, vous n'aurez besoin de rien à faire.
Les finitions
Un travail bien fait, passe par de bonnes finitions !
Inutile de se donner du mal pour n'obtenir qu'un résultat approximatif. Inspirez-vous de photos dont votre réplique reproduit la silhouette. Repérez chaque inscription ou numéro de série pour venir le reproduire sur votre matériel. Il s'agit de détails, mais ce sont ces détails qui apportent le plus de véracité à l'usure obtenue.
N'hésitez pas à prendre une photo à chaque étape. Vous aurez ainsi le Avant/Après, qui vous permettra d'apprécier votre travail et de savoir où vous arrêter. Le danger est d'aller trop loin, de trop insister et de dénaturer l'aspect du matériel.
Toutefois, si vous recherchez du réalisme, n'oubliez pas que cela peut vous porter préjudice. Plus la réplique est ressemblante, plus elle peut passer pour une arme. En France, la loi sur les répliques est très stricte. Pensez à vous informer sur son contenu pour ne pas créer de confusion.
Ce qui compte avant tout, c'est que votre matériel vous plaise, qu'il ressemble à ce que vous en attendez. Certains pratiquants ne retoucheraient leurs accessoires pour rien au monde, tandis que d'autres n'ont que très peu de pièces d'origine montées sur leurs répliques.
Comme dans de nombreux domaines, il existe plusieurs écoles... Si vous faites partie de ceux qui veulent toujours coller le plus possible à la réalité, vous savez maintenant comment faire pour travailler le look de votre matériel. À vos papiers, poncez !
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